Voiture électrique : pas juste électrique, mais technologique!

Dernière mise a jour le 16 mai 2018

Cette année au Consumer Electronics Show (CES), Nissan a déclaré que sa prochaine LEAF sera presque autonome sur les routes grâce à une assistance à la conduite très développée. Alors qu’en est-il du marché des voitures électriques? Et comment les nouvelles technologies sont-elles intégrées dans ces voitures? Nous avons fait le point avec M. Robert Dupuy, porte-parole de l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ).

Q. Comment se porte le marché des voitures électriques au Québec?

R. Bien et mal! D’un côté, on peut dire qu’il se porte bien, car la demande est assez forte du côté des consommateurs. On a vu une croissance de plus de 70 % du nombre de véhicules électriques l’an dernier. En général, les Québécois sont curieux et s’intéressent à ce type de véhicule. De plus, le Québec possède 50 % du parc automobile électrique canadien. Notre infrastructure est donc bonne mais, bien sûr, il y a toujours place à amélioration!

Fait intéressant : le gouvernement du Québec a été le premier au Canada à déployer un programme pour encourager l’achat des voitures électriques. En effet, Roulez électrique, offre, entre autres, un rabais allant jusqu’à 8 000$ à l'achat ou à la location d’un véhicule électrique. Voilà qui montre que le Québec est un chef de file en la matière!

D’un autre côté, on peut dire que le marché se porte mal, car l’offre des manufacturiers est insuffisante pour répondre à la demande. Certains concessionnaires automobiles n’offrent pas de encore de voitures électriques, même si la marque possède des modèles vendus ailleurs. Les médias en parlent peu ou mal, le sujet ne faisant pas bonne presse. Les concessionnaires ne font pas vraiment de publicité pour en mousser la vente.

Q. En quoi le Québec se démarque-t-il des autres provinces du Canada en la matière?

R. Au Québec, on a l’avantage d’avoir de l’électricité propre et la moins chère au pays! En général, les gens d’ici ont une pensée assez écologique, contrairement à d’autres provinces canadiennes. Aussi, en étant à l’avant-garde, on développe une connaissance et une expertise en la matière, ce qui aura des retombées économiques importantes pour le Québec.

La Norvège, un pays qui roule vert! La Norvège est bon exemple de société qui favorise et valorise l’utilisation de la voiture électrique. Par exemple, elle a éliminé les taxes lors de l’achat d’une voiture électrique, offre plusieurs stationnements gratuits et possède un réseau de bornes très développé!

Q. Récemment, Nissan a annoncé que sa prochaine LEAF serait presque autonome sur les routes grâce à une assistance à la conduite très développée. Qu’en pensez-vous?

R. Ce n’est pas étonnant! On intègre de plus en plus de technologies aux voitures électriques, notamment pour augmenter l’autonomie dans la conduite. Mais là, on s’en va vers autre chose! Les véhicules seront capables de prendre des décisions, de prévoir des accidents et de faire preuve de vigilance.

L’autopilote de Tesla est un bon exemple. Pour la compagnie américaine, il ne fait aucun doute que la voiture de demain sera autonome. Grâce, entre autres, à son système de caméras, à ses capteurs ultrasoniques et à son radar qui fournit des données sur l'environnement, l’autopilote a des fonctions qui frôlent l’intelligence.

Sur son site Web, Tesla va même jusqu’à dire que son autopilote peut être utilisé pour faire du covoiturage dans le but de générer des revenus. On peut quasiment y voir une nouvelle forme de transport en commun!

Au Québec, il reste encore du chemin à faire pour faire connaître les véhicules électriques et leurs caractéristiques. On est dans un changement de paradigme! Mais, dans une perspective plus large, l’avenir semble prometteur. Et, bien sûr, les amateurs de technos seront servis!

Le Québec en quelques chiffres